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REVUE PÉDAGOGIQUE.

L’ÉDUCATION PUBLIQUE EN CALIFORNIE.


Aucune nation n’a plus fait que les États-Unis pour les écoles primaires. Les États de l’Est ont, à cet égard, une réputation dès longtemps acquise et, malgré son existence toute récente, la Californie se fait gloire de ne leur céder en rien.

San-Francisco renferme cinquante-deux écoles publiques. J’ai visité les plus importantes d’entre elles ; j’ai trouvé partout de vastes salles bien éclairées et aérées avec soin, des cours assez spacieuses, des corridors bien disposés pour faciliter l’entrée et la sortie des élèves, des cabinets de toilette pour les soins de propreté. En classe, chaque enfant a sa petite table à part, formant habituellement un tout avec le siége qu’il occupe. Cette table, faite de bois de chêne ou de laurier, a la forme d’un pupitre ; elle renferme ce qui est nécessaire pour écrire ; ’élève peut y serrer ses cahiers ainsi que les livres classiques. Chaque table est séparée des autres par un assez grand espace ; elle est isolée sur quatre côtés presque toujours et, en tous cas, sur trois ; dans ce dernier cas, elle porte le siége de l’élève qui occupe le pupitre placé devant. La classe se trouve ainsi divisée en un grand nombre d’allées rectangulaires permettant une libre circulation dans tous les sens ; les élèves n’ont pas les occasions de dissipation qu’un plus grand rapprochement leur fournirait. Sur trois côtés de la salle sont appliqués aux murs, à une hauteur convenable, des panneaux d’ardoise dont peuvent se servir à la fois tous les élèves pour faire leurs problèmes et préparer leurs devoirs. Sur le quatrième