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L’EXPOSITION UNIVERSELLE.

multiples transformations ; le cours successif des saisons et les révolutions des astres ; les divers caractères des races animales, soit domestiques, soit sauvages ; les phénomènes de l’atmosphère et la force des vents ; les richesses végétales du sol et les propriétés des plantes. Ipse enim dedit mihi ut sciam virtutes elementorum, vicissitudinum permutationes ; temporum anni cursus et stellarum dispositiones ; naturas animalium et iras bestiarum ; vim ventorum, et virtutes radicum. « Ces connaissances, dit le prélat, pour lesquelles on ne saurait avoir la prétention de créer des cours méthodiques dans les écoles primaires, doivent être mises à la portée des enfants par des lectures convenablement choisies et dont on exigera périodiquement des résumés, par des explications familières, des entretiens qui, sans être des leçons techniques, n’en vont pas moins au but pratique, simple et indiqué par le bon sens, qu’il faut atteindre. »

Il est certain, en effet, que dans la majeure partie des écoles, surtout rurales, il est impossible, vu le peu de durée de la fréquentation scolaire, d’aborder un enseignement direct et régulier de la géométrie, de la physique et de la chimie, de l’histoire naturelle, de l’arithmétique appliquée aux questions d’intérêt, de banque, etc. Mais est-ce une raison pour que l’enfant reste étranger aux plus simples notions de ces sciences ? S’il ne peut suivre un cours méthodique d’astronomie ou de géologie, faut-il que l’univers soit pour lui un livre fermé ? N’y a-t-1l pas, dans l’enseignement du programme obligatoire, cent occasions de lui apprendre ce qu’il a besoin de savoir sur les animaux, les végétaux, les phénomènes de la nature, sur les procédés industriels, les conditions d’une bonne culture, l’arpentage, l’hygiène ?