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delbœuf. — logique algorithmique.

toire du mobile est une figure, mais chaque point de cette figure est censé posséder une qualité propre, sa force d’impulsion que l’on peut représenter par une longueur, ce qui fournit une surface. On a déjà dit que la mécanique est une géométrie à quatre dimensions. De sorte que les problèmes de la mécanique se ramènent à des problèmes de géométrie, et, en fin de compte, à des problèmes d’arithmétique.

La mécanique céleste est une application de la mécanique. Les corps célestes y sont considérés comme des masses animées de certains mouvements et de certaines forces. Toutes leurs autres propriétés de configuration, de coloration, de chaleur, sont mises de côté.

En mécanique, tous les mouvements sont censés de même espèce. En physique on s’occupe de la nature du mouvement, mouvement de transport ou mouvement vibratoire, et, s’il s’agit de mouvements vibratoires, on y considérera le sens et la vitesse des vibrations. De là viennent les sciences des propriétés des différents mouvements, thermique, acoustique, optique, magnétique, et celles de la transformation des mouvements, théorie mécanique de la chaleur, de l’électricité, etc.[1]. Encore une fois, les derniers résultats de la physique s’expriment par des nombres et des formules de nombres.

La chimie n’est à coup sûr qu’une extension de la physique. La physique ne voit dans l’univers que des molécules conçues en soi comme équivalentes, mais douées de mouvements vibratoires propres ; pour la chimie, les molécules sont des agrégats d’atomes jouissant de propriétés spéciales et variées suivant leur groupement et leur mode de vibration. Seulement la chimie n’a pas encore pu formuler ses idées à cet égard.

Quant aux sciences biologiques, on sait qu’elles tendent à ramener les phénomènes vitaux à des phénomènes physiques et chimiques.

    l’attraction, et j’ai démontré qu’elle doit fonctionner en raison inverse du carré de la distance. Tout changement de position est donc accompagné d’un déploiement de forces (positif ou négatif). Pour moi, par conséquent, l’univers, dans son état initial, ne serait pas de la matière diffuse, mais de la matière concentrée, dont les particules auraient été successivement arrachées à leur centre, et leur tendance à y revenir engendrerait le jeu des forces universelles. Un jeune professeur de l’université de Liège, M. W. Spring, vient de publier dans les Bulletins de l’Académie de Belgique (mai 1876) des travaux remarquables dans lesquels il fait voir, entre autres choses, que toutes les sources connues d’électricité se ramènent, en définitive, à des ruptures d’adhérences et, par suite, à des créations de distances.

  1. Voir, entre autres, dans les recueils de l’Académie de Belgique (1876), les tout récents travaux de Vandermensbrugghe, répétiteur à l’université de Gand. Mentionnons aussi à cette occasion l’invention de cet instrument merveilleux, le radiomètre.