Une bonne amie, une mère tendre, une aimable sœur ? Et de qui prétendez-vous parler ?
De Geneviève, apparemment.
Insolente, parlez avec plus de respect.
Le respect est fait pour les sots, et l’amitié pour les cœurs vrais ; ne vous y trompez pas, monsieur.
Mais où prenez-vous ce ton ?
Dans la société de Geneviève, monsieur. Ah dame ! c’est un bien mauvaise compagnie que cette honnête femme là… Son époux arrive-t-il aujourd’hui ?
Non. Mais songez à l’avenir à être plus circonspecte dans vos discours, et à ne pas vous permettre de ces trivialités qui me déplaisent, et qui vous feraient chasser.
Oh ! il y en a qui ne sont plus en condition, et qu’on n’a pas chassés cependant ; mais qui auraient bien mérité de l’être.
Que voulez-vous dire ?
Ah ! je ne veux pas vous expliquer mon secret, vous pourriez le rapporter.
Taisez-vous, voilà votre maîtresse.
SCÈNE VI.
Les précédens, GENEVIÈVE.
Ou est mon fils ?
Il repose, madame.
(Geneviève court à son fils et l’embrasse.)
J’ai à parler à madame, retirez-vous.
Non, demeurez. (A Golo.) Vous savez que je n’ai point de secret pour ceux qui m’entourent ; ma confiance est sans bornes : une seule personne la trahit, et je lui pardonne, persuadée qu’un mouvement involontaire est la cause d’une démarche bazardée que je n’oublierai de ma vie, mais qui