Page:Ribié - Geneviève de Brabant, 1804.djvu/12

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Rose.

Ô dieu ! qu’avez-vous, madame. Au secours ! au secours !

(Toutes les femmes s’empressent autour d’elle ; son fils se réveille, et va se jetter dans les bras de sa mère expirante.)

L’enfant.

Maman ! maman ! reviens à toi ; ne fais pas mourir ton enfant.

Rose.

Ah ! madame, au nom de dieu, prenez pitié de tus ceux qui vous entourent.

Geneviève.

Ah ! Rose, je suis perdue : Sifroi, ne n’aime plus ; Sifroi me croit infidelle.

Rose.

O ciel ! que dites-vous ? Quel est le monstre… Quel calomniateur capable…

Geneviève.

Ramasse cette infâme lettre et connais le criminel.

Rose, (lit.)

« Je suis le maître de votre sort ; c’est à vous de prononcer votre arrêt. Rende-vous à mes vœux et il me sera aussi aisé de vous justifier à votre époux ; comme il m’a été facile de vous perdre. Docile, vous triompherez, et re belle, vous êtes perdue. » Golo.

Ah dieu ! quel monstre.

Geneviève.

La mort ; oui la mort et la vertu, c’est le triomphe de l’innocence.

SCÈNE VIII.

Les précédens, un GARDE.

Le garde.

Madame, Golo demande une réponse.

Geneviève.

Dites-lui que le monstre qui l’enfanta, plaça tous les crimes sur la terre… Dites à ce barbare qu’il vienne égorger sa victime.

(Le garde sort.)

SCÈNE IX.

Les PRÉCÉDENS.

Rose.

Ah ! madame, qu’allons-nous devenir ?

Geneviève.

La mort n’a rien d’effrayant pour moi ; mais Sifroi qui me croit criminelle. Ah ! voilà, voilà mon plus grand supplice !…