qui paraissent continus, parce qu’une excitation sans cesse répétée et toujours la même les maintient, jusqu’au moment où l’épuisement nerveux se produit.
Veut-on la contre-épreuve ? Qu’on remarque que les enfants, les femmes et en général les esprits légers ne sont capables d’attention que pendant un temps très court ; parce que les choses n’éveillent en eux que des sentiments superficiels et instables ; qu’ils sont complètement inattentifs aux questions élevées, complexes, profondes, parce qu’elles les laissent froids ; qu’ils sont au contraire attentifs aux choses futiles, parce qu’elles les intéressent. Je pourrais rappeler encore que l’orateur et l’écrivain maintiennent l’attention de leur public en s’adressant à leurs sentiments (agrément, terreur, etc.). On peut tourner et retourner la question en tous sens ; la même conclusion s’impose et je n’insisterais pas sur un fait évident, si les auteurs qui ont étudié l’attention ne me paraissaient avoir oublié cette influence capitale.
À ce compte, on doit dire que l’attention spontanée donne un maximum d’effet avec un minimum d’effort ; tandis que l’attention volontaire donne un minimum d’effet avec un maximum d’effort et que cette opposition est d’autant plus tranchée que l’une est plus spontanée et l’autre plus volontaire. À son plus haut degré,