Page:Ribot - Les Maladies de la volonté.djvu/170

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de sorte que, en comparant une série de lettres écrites à des époques différentes, on peut suivre les progrès successifs de l’affection, jusqu’à ce que le malade soit devenu incapable d’écrire.

« Plus tard, l’indécision des membres supérieurs existe même dans les mouvements d’ensemble : le tremblement, l’affaiblissement empêchent le malade de porter directement ses aliments à sa bouche, de tirer son mouchoir, de le remettre dans sa poche, etc.

« Dans les membres inférieurs, la progression est analogue : au début, les aliénés paralytiques marchent avec vigueur, allant droit devant eux ; mais, s’il s’agit d’aller à droite ou à gauche et surtout de pivoter sur eux-mêmes pour revenir sur leur pas, l’hésitation et le défaut de précision se laissent apercevoir. Puis, même en marchant devant eux, ils avancent d’un pas pesant, mal coordonné. Plus tard enfin, ils ont peine à faire quelques pas[1]. »

Rappelons encore les troubles de la motilité qui succèdent à l’abus de l’alcool. Le tremblement est un des phénomènes les plus précoces. « Les mains sont les premières parties affectées, puis les bras, les jambes, la langue et les lèvres. À mesure qu’il s’accroît, le tremblement se complique en général d’un autre désordre plus

  1. Foville, Dictionnaire de médecine, etc., art. Paralysie générale, p. 97-99.