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PÉRIODIQUES.Philosophische Monatschefte.

décisive influence les idées de Kant avaient exercée sur l’esprit du célèbre philologue. « Les livres de Kant (écrivait de Humboldt en 1793) sont le code d’après lequel doivent se traiter toutes les affaires philosophiques, comme le corpus juris est celui sur lequel on doit toujours avoir les yeux dans les affaires juridiques.

Bened. Rothlauf : Die Mathematik’s zu Platons Zeiten und seine Beziehungen zu ihr nach Platons eigenen Werken und den Zeugnis sen aelterer Schrifsteller (La mathématique au temps de Platon, et les rapports du philosophe avec cette science d’après les œuvres de ce dernier et les témoignages des anciens). Dissert. inaug. Jena, 1878.

Après une introduction sur les rapports de Platon avec les mathématiciens de son temps et, en particulier, avec les Pythagoriciens, l’auteur nous expose en trois chapitres (I. Arithmétique, II. Géométrie, III. Stéréométrie) les théories mathématiques de Platon. Il réussit à les traduire dans le langage et les formules de la science moderne, et à les rendre intelligibles même aux profanes. Il ressort de cette très curieuse étude que Platon avait su résoudre, à l’aide de constructions géométriques, des problèmes d’arithmétique, que l’ignorance du système décimal et du calcul algébrique rendait infiniment plus difficiles pour les anciens que pour nous. On souhaiterait que l’auteur continuât les mêmes études sur les théories astronomiques et musicales de Platon.

IXe Livraison.

Schuppe : Le rapport de la logique formelle et de la logique transcendantale de Kant.

Kant déclare, à plusieurs reprises, que la logique formelle trace à priori les règles de toute pensée, et qu’elle les impose à la logique transcendantale ; mais il n’a pas su déterminer avec précision le rapport de l’une et de l’autre. Il les conçoit ou les présente comme indépendantes, tandis qu’elles doivent souvent être fondues ensemble et constituer un même système de logique, comme celui que Schuppe essaye de développer dans son Erkenntnisstheoretische Logik.

Lippe : Le problème de la théorie de la connaissance et la que de Wundt.

L’auteur s’attache à démontrer que la logique formelle doit se transformer en une théorie de la connaissance, sous peine de n’être que le code d’une pensée possible, idéale, et non celui de la pensée réelle, vivante, ou, comme dit Lippe, de rester une sorte d’éthique, non une physique de la pensée.

Kirchner : Die Hauptpunkte der Metaphysik (Cœthen, Schettler. 1880).

Ce livre fait également le procès à l’idéalisme, à l’hylozoïsme, au matérialisme vulgaire, au panthéisme et au déisme, et conclut en fa-