Page:Ribot - Revue philosophique de la France et de l’étranger, tome 16.djvu/646

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
642
revue philosophique

tés de la matière vivante et leur coordination ; que, de même que le corps n’est que la somme organisée et coordonnée de tous les éléments qui le constituent, la personnalité physique n’est que la somme organisée et coordonnée des mêmes éléments, comme valeurs psychiques. Elle exprime leur nature et leurs agencements, rien de plus. L’état normal, les cas tératologiques, la ressemblance des jumeaux nous l’ont prouvé. Les aberrations de la personnalité physique ou, comme les appelle ingénieusement M. Bertrand[1], « les hallucinations des sens du corps » apportent un surcroit de preuves. Mais il y a des déviations de la personne humaine, nées d’autres causes, produites par un mécanisme plus compliqué ; il nous reste à les étudier.

Th. Ribot.

  1. De l’aperception du corps humain par la conscience, p. 269 et suiv.