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BEAUNIS. — l’expérimentation en psychologie

APPENDICE.

L’article qui précède a été écrit pendant les mois de septembre et octobre 1884. Les recherches que j’ai faites depuis cette époque sur cette question n’ont modifié en rien les opinions qui y sont énoncées et n’ont fait que confirmer mes premières expériences. Aussi me contenterai-je d’ajouter quelques lignes sur deux points spéciaux.

Le premier point concerne les hallucinations négatives. J’ai dit dans le paragraphe VI sur les hallucinations suggérées, qu’on pouvait faire disparaître une personne partiellement et j’ai mentionné à ce sujet une expérience complexe qui m’a paru présenter un vif intérêt. Cette expérience, je l’ai répétée depuis, en ayant soin d’en faire varier les conditions et j’ai toujours obtenu le même résultat. Quelque étranges et inexplicables que ces phénomènes puissent paraître, ils ne peuvent faire l’objet d’un doute. Pour ne pas allonger outre mesure cet article déjà très long, je n’entrerai pas dans le détail de ces nouvelles expériences ; mais elles me permettent d’affirmer une fois de plus la réalité de ces faits.

Le second point à trait aux modifications organiques produites par suggestion. J’ai pu tout récemment encore, constater, non plus seulement la production d’une rougeur, mais la production d’une vésication par suggestion hypnotique. Le fait qui a été vérifié, non seulement par moi, mais par MM. Bernheim, Liébault, etc., s’est montré sur Elisa F… à la suite d’une suggestion faite par M. Focachon, pharmacien à Charmes. J’y reviendrai du reste dans un travail sur les phénomènes physiologiques du somnambulisme provoqué.

H. B.