[* Se laisser abatre à la moindre afliction. Arn.] Abatant, participe. Qui veut dire qui abat.
Abatant, participe. Qui veut dire qui abat.
Abatant, s. m. Terme de marchand de drap, maniere de dessus de table, élevé au fond d'une boutique, & à l'un & à l'autre bout des magazins, s'abatant, ou s'élevant selon le jour qu'on veut donner au lieu où est la marchandise.
Abatu, abatuë, adj. Coupé, démoli.
[Bois abatu, tour abatuë.]
- Abatu, abatuë, adj. acablé, ruïné, vaincu, terrassé.
[* Le parti des ennemis est abatu. Abl. Tac.
- On me raporta à mon logis fort abatu. Voi. l. 9.
- On voit l'orgueil du monde à ses piez abatu. Gon. Poe.]
A, B, C, s. m. Croix de par Dieu, les 24 lettres de l'alphabet.
Aprendre l'a, b, c.
- A, b, c. Fondement de quelque art, ou de quelque sience, principe de quelque art, de quelque sience, ou de quelque doctrine.
[* La doctrine des opinions probables est le fondement & l'a, b, c de toute notre morale. Pas. l. 5.
Abces, s. m. Tumeur où il y a des humeurs enflées, ou supurées.
[Un dangereux abcés.]
Abè, s. m. Chef d'Abaïe, celuy qui possede la sétiéme dignité de l'Eglise, & celle qui est immédiatement au dessous de la dignité d'Evêque. Pinson, traité des bénéfices.
Abé régulier. Abé religieux qui a la direction du temporel, & du spirituël de son abaïe.
Abé séculier. Abé qui n'est pas religieux.
Abé commendataire. Abé qui n'est pas religieux.
Abeille, s. f. Insecte qui vole, & qui fait le miel. l'Abeille mérite d'être admirée, Abl. Luc.
Abequer, v. a. Terme d'oiselier, donner la béquée à un oiseau. [Abéquer un merle.]
Abesse, s. f. Religieuse qui possede une abaïe, & qui en vertu de sa dignité a pouvoir sur ses Religieuses, & sur les séculiers qui servent dans son couvent, & qui desservent des chapelles qui en relevent. Pinson.
Abhorrer, v. a. Prononcez aboré, ce mot signifie détester, avoir en horreur.
[Les Loix abhorrent le vice, & embrassent la vertu. Patru, Plaidoié, 9.]
Abjet, abjecte, adj. Vil, méprisable, bas. [Neron n'avoit
tiré de l'amour d'une servante que des sentimens bas, & abjects. Abl. Tac. an. l. 13. c. 16.
La gloire qui s'aquiert sur des ennemis abjects perd bientôt son lustre. Vau. Quin. l. 9.
Volsei étoit d'une naissance basse & abjecte. Maucroix, Schisme, l. 1.]
Abjection, s. f. Ce mot signifie abaissement, & il se dit dans les matieres de piété.
[J. Christ a vecu dans la derniere abjection.]
Abîme, s. m. Profondeur immense, goufre profond.
[Un profond abîme, Abl.
l'Ocean étoit jaloux de voir sonder ses abîmes, Abl. Tac.]
- Abîme. Enfer.
[* Ils ont à combatre toutes les puissances de l'abîme. Patru. 3. Plaidoié.
- Apres avoir enseigné aux autres le chemin du Ciel, il craint d'être précipité dans
l'abîme. Maucroix, Homelie. 1.]
- Abîme, Fond immense & infini.
[* La raison humaine est un abîme où l'on se perd. Abl. Luc.
- Précipiter du faîte de la gloire dans l'abîme du néant. Abl. Luc.]
Abîmer, v. a. précipiter dans des abîmes, dans des goufres profonds, comme dans les enfers, faire périr.
[Abîmer les coupables, les uns par des tremblemens de terre, les autres par des déluges. Abl. Luc.
Il ne faut qu'un moment pour abîmer toutes vos richesses. Maucroix, Homelie, 2.]
- Abîmer. Périr, ruïner, perdre entierement, consumer.
[* Je m'embarque sur la même mer où j'ai pensé tant de fois abîmer, Voi. Poe.
- On tâche de l'abîmer. Sca.
- Il abîma dans cette profusion toute l'opulence de Rome, Abl. Ces.]
S'abîmer, v. r. je m'abîme, je me suis abîmé, je m'abîmai. Se précipiter.
[Il s'abîma dans les enfers aprés avoir frapé du pié. Abl. Luc. Tom. 3.]
- S'abîmer. Se jetter dans quelque chose de fâcheux comme dans une abîme.
[* Si tu savois dans quels maux mon coeur s'est abîmé, toi-même tu voudrois qu'il n'eût jamais aimé. Mol.]
- S'abîmer. S'apliquer profondément à quelque chose à force de contemplation.
[* S'abîmer dans la méditation.]
Abîmé, abîmée, adj. Précipité dans des abîmes, péri, ruïné, perdu, qui est entierement en quelque chose. [Que tous les peuples qui ont oublié Dieu, soient abïmez. Pseaume de David.
Ils prétendoient que tout ce grand travail seroit bien-tôt abimé. Vau. Quin. l. 4.
- C'est un homme abîmé. C'est a dire qui a perdu tout son bien, qui est sans ressource.
- Abimé dans la douleur. Arn.]
Abjurer, v. a. Renoncer publiquement à quelque erreur, quitter publiquement, renoncer publiquement à sa créance.