Page:Richepin - La Bombarde, 1899.djvu/18

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S’éteignit ainsi qu’un flambeau,
Et ma tête fut un tombeau
De morte violée.

Morte qui n’enfanteras plus,
Morte aux secrets appas poilus,
Morte en proie aux mouvantes glus
Que fait le cimetière,
Telle je te vis désormais
Et pour ce jour et pour jamais,
Ô reine aimante que j’aimais,
Ô ma pensée altière !

Quant à mon rêve, au cher mignon,
C’était, au bout d’un lumignon
Avec sa mèche en champignon,
Un flocon de fumée,
Un très vague flocon flottant
Qui s’en allait dans un instant
Être un rien, et même pas tant,
À ma vue embrumée.

« Ô mots, ô mes bons travailleurs,
« Pourquoi me fuir ? Est-ce qu’ailleurs
« Vous trouverez des sorts meilleurs ?
 « Revenez, vers et proses !