Page:Rocca de Vergalo - La Poëtique nouvelle, 1880.djvu/55

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On le voit, à la lecture, ces vers peuvent subir des modifications multiples et tout le monde peut les lire sans déclamer. Voilà le doigté créé par nous, voilà la facture de l’école vergalienne. Ce sont des vers très harmonieux, pleins d’images et pas ennuyeux. Evidemment, c’est un coup d’art. Quoiqu’il en soit, ils ne sont pas fastidieux comme les vers classiques et beaucoup d’autres qui finissent par endormir le lecteur et le dégoûter de la Poësie.

SUPPLÉMENT (décembre 1879.)

Notre Poétique Nouvelle terminée, nous trouvons les trentecinq vers suivants sans césure, répondant exactement à plusieurs de nos manières de composer les vers nicarins ou vers de six pieds, absolument sans césure. Où je filais pensivement la blanche laine. Théodore de Banville. La Reine Omphale. (Les Exilés.)

Elle remit nonchalamment ses bas de soie. Jean Richepin. Indifférence. (Les Caresses.)

Vous conseille d’appareiller pour les étoiles. Jean Richepin. Paris. (Les Caresses.)

Je ne veux pas m’agenouiller devant un maître. Maurice Bouchor. A Jean Richepin. (Les Chansons Joyeuses.)

Apparaissaient—comme des bluets dans les blés. Maurice Bouchor. XVII La Fleur des Eaux. (Poèmes de l’Amour et de la Mer.)