Aller au contenu

Page:Rolland - Beethoven, 2.djvu/70

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
58
GŒTHE ET BEETHOVEN

cause de Beethoven. Il se décide à répondre, le 25 juin, de Karlsbad 1, avec une cordiale courtoisie. Il rend justice à Bettine, il fait apprécier à Beethoven la valeur d’une telle avocate : « La bonne Bettine mérite bien la sympathie que vous lui avez témoignée. Elle parle de vous avec transport et Vinclination la plus vive. Elle compte les heures qu elle a passées avec vous parmi les plus heureuses de sa vie... »

Il aura plaisir, dit-il, à trouver à son retour chez lui la musique d’Egmont annoncée, et il pense qu’il pourra la faire exécuter, aux représentations de la pièce, cet hiver. « J’espère ainsi préparer une grande jouissance, aussi bien à moi quà vos nombreux admirateurs en notre contrée. » Il souhaite de recevoir la visite de Beethoven, annoncée par Oliva, et lui conseille de choisir la saison où la cour et le public musical sont rassemblés. « Certainement, vous trouverez à Weimar une réception digne de vos mérites... Mais nul ne peut être plus intéressé par votre venue que moi, qui vous dis mon cordial merci pour tant de bien que j’ai déjà reçu de vous. »

verture d’Egmont, qui l’eathousiasmait : « Seine Ouverture ans Egrnorit ist so herrlich, dass ich sie das besle magie nenncn. s) Il me paraît certain que sa lettre a été la cause déterminante de la réponse cordiale de Gœthe à Beethoven. 1. Ajoutons qu’à Karlsbad il rencontra les princes Lichnowsky et Kinsky, protecteurs de Beethoven, et que de tels répondants purent l’engager à tendre la main au « paysan du Danube ».