Page:Rolland - Pierre et Luce.djvu/198

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À ce moment, Luce, qui venait de baiser d’un regard passionné son cher petit compagnon, — (les yeux à demi clos et les lèvres entr’ouvertes, il paraissait perdu dans une extase de bonheur, et il levait la tête, par un élan de joie reconnaissante, vers cette Force suprême qu’on cherche instinctivement en haut) — Luce, avec saisissement, vit, dans le vitrail rouge et doré de la chapelle, la figure de l’enfant rousse du parvis qui souriait. Et comme elle restait muette, glacée d’étonnement, elle vit, de nouveau, sur l’étrange visage, la même expression d’effroi et de pitié.

Et dans le même instant, le gros pilier auquel ils étaient adossés remua ; et, jusque dans sa base, l’église entière trembla. Et Luce, dont les battements de cœur étouffaient en