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Page:Rosny aîné - Les astronautes - 1960.djvu/107

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LES NAVIGATEURS DE L’INFINI

Jean, si prompt à réagir, semble plus accablé que moi, et Violaine est anéantie.

Le soir est venu. Les mondes et les Éthéraux luisent dans l’étendue et nous apercevons la Terre, émeraude dorée dont la vue nous remplit d’une angoisse mortelle.

La voix de Jean s’élève dans l’ombre :

« Faut-il les avertir ? »

Il parle de nos amis terrestres à qui nous donnons périodiquement de nos nouvelles.

« Pas encore, ami Jean, à quoi bon les inquiéter prématurément. Il sera toujours temps de leur annoncer notre agonie.

— Combien de temps pourrons-nous vivre ici ? demanda Violaine.

— Environ trois mois, plus longtemps si nous parvenons à perfectionner encore les aliments que nous tirons de Mars. »

Ces aliments ne sont encore qu’un appoint ; ils apportent quelque énergie mais guère de substance propres à réparer les tissus.

« Nous parviendrons, affirma Jean, à les améliorer. J’ai quelques expériences en vue. En tout cas, j’espère qu’ils nous permettront de ménager considérablement nos aliments terrestres.

— Est-il impossible qu’on vienne à notre secours ? demanda Violaine.

— Il y a d’autres Stellariums.