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VI

LA FENÊTRE
OU
LE BAL DES ATOMES


Un rayon d’or qui se faufile
Aux interstices des volets
Fait danser une longue file
De petits atomes follets.

C’est une poussière vivante
Qui monte, monte incessamment,
Puis redescend, toujours mouvante,
Dans un éternel tournoiement.

Elle tourbillonne et s’envole
Comme un peuple de moucherons ;
Au soleil elle farandole
Et fait des fugues et des ronds ;