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JEAN RUFUS. — PLÉROPHORIES.



prêtre de l’Église d’Antioche nommé Salomon, Arménien de race, lequel avait été dans le passé son syncelle[1] et le mien en même temps et que j’aimais beaucoup, et il leur ordonna de persuader par tous les moyens à ma faiblesse de retourner vers lui.

Après être parti en effet de la ville d’Antioche à la suite de son exil[2] et de la victoire des hérétiques[3], j’obtins d’être admis dans la familiarité des saints pères de Palestine et surtout de mon père, de mon chef, de celui qui accueille les étrangers, l’évêque l’abba Pierre l’Ibère et du grand ascète l’abba Isaïe. Quand j’eus goûté amplement l’amour du saint, je déclarai que je demeurerais désormais en Palestine et que je ne me séparerais jamais de leur foi, de leur espérance et de leur héritage, en habitant en paix à Jérusalem où, à cette époque, il y avait une grande foule de pères orthodoxes[4] qui (y) avaient une demeure et des cellules de tranquillité. Or, quand furent arrivés à la ville sainte ceux qui avaient apporté les lettres synodales[5], je veux dire Pierre, évêque de Titopolis, et le prêtre Salomon, et quand ils m’eurent bien cherché et trouvé, ils insistaient auprès de moi avec force et sans relâche me pressant et s’efforçant de m’emmener de toute manière, me montrant aussi beau-

  1. σύγϰελλος.
  2. ἐξορία.
  3. αἰρετικοί.
  4. ὀρθοδοξοι.
  5. συνοδιϰαί.