Page:Sénèque - Œuvres complètes, Tome 3, édition Rozoir, 1832.djvu/68

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VIII. 18. Le sage est voisin des dieux. Lafontaine a dit du sage :

Homme égalant les rois, homme approchant des dieux,
Et comme ces derniers satisfait et tranquille.
(Le Philosophe Scythe.)

C. D.

19. Quand elles tomberaient toutes à la fois sur le sage. Horace a dit :

Si fractus illabatur orbis
Impavidum ferient ruinæ.

C. D.

IX. 20. Repousse au loin toutes celles qu’on lui fera. J. Lipse n’a pas compris le sens de ces mots : in altum dimittat ; il propose in alto (quasi ipse in alto sublimis dimittas injurias), ou bien inultus. Mais in altum est ici une façon de parler métaphorique pour in altum mare. Ainsi Horace a dit :

Tristitiam et metus
Tradam protervis in mare Creticum
Portare ventis.
Lib. i, od. xxvi.

X. 21. Ce qu’on ne sentirait point. A ce propos Juste-Lipse cite l’anecdote suivante, tirée des apophtegmes de Plutarque. Un Lacédémonien voyant, par un froid rigoureux, Diogène le Cynique embrasser une statue d’airain, lui demanda s’il avait froid ? — Non, répondit Diogène. — En ce cas, répondit le Lacédémonîen, ton action n’a rien de méritoire. C. D.

XI. 22. On achète pour cela de jeunes esclaves… Les Romains faisaient venir de l’Egypte principalement de jeunes enfans qui leur servaient de bouffons et de mignons. C’étaient aussi quelquefois des nains, des fous ou des êtres difformes, tels qu’on en voyait autrefois à la cour des rois. Leur impertinence n’épargnait personne. On payait même des complaisans pour souffrir à table les sarcasmes de ces esclaves.

XII. 23. Les enfans entre eux créent des magistratures. Voyez encore Sénèque (ep. 115). On en trouve encore la preuve dans l’histoire de Cyrus, par Hérodote (liv. i, chap. 114), et dans la vie de Caton d’Utique, par Plutarque.