Page:Sénèque - Tragédies de Sénèque, trad Greslou, ed 1863.djvu/59

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campagnes laissent reposer leurs charrues. Le bras d’Hercule assure la paix au monde, depuis l’Orient jusqu’à l’Occident, et jusque en ces climats où le soleil ; occupant le milieu du ciel, ne laisse point d’ombre autour des corps. Sur toute la surface que Téthys entoure de sa vaste ceinture, il n’y a plus rien qu’Alcide n’ait dompté. Après avoir franchi les fleuves du Tartare, il revient triomphant des enfers. Que craindre désormais ? Après les enfers il n’y a plus rien. Ministre des dieux, ceignez son front de la couronne de peuplier qu’il aime.

ACTE QUATRIÈME.
SCÈNE I. — HERCULE, THÉSÉE, AMPHITRYON, MÉGARE.

hercule. — Terrassé par mon bras vengeur, Lycus a mordu la poussière. Tous ceux qui avaient partagé sa tyrannie ont aussi partagé son trépas. Maintenant je vais offrir des sacrifices à mon père et aux autres dieux en reconnaissance de ma victoire, et immoler sur leurs autels les victimes qui leur sont dues. Déesse des combats, ma compagne et mon appui dans mes travaux, belliqueuse Pallas, je t’invoque, toi qui portes au bras gauche la re-