Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 14-2.djvu/158

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i5o LEXIQUE DE LA LANGUE [ÔTE

Je ne sais rien de mauvais en lui (un capucin), âtez-en quelque fragilité. (IV, 5io.)

Otez-en} c’est-à-dire si vous en ôtez.

Notre pauvre d^Hacquenlle, qui avoit ôté de sa vie. toute la douceur de la communication. (Autogr. VI, 54o.)

Que dites-vous de ce commandement de Bretagne qui doit contenter le maréchal d’Estrées, et dont on dte la petite circonstance de tenir les états ? (IX, 186.)

On a fait une croisée sur le jardin dans le petit cabinet, qui en dte tout l’air humide et malsain qui y étoit, et qui fait un agrément extrême. (Gr. V, 18.)

Otez cette inquiétude des effets de votre tendresse. ( 1726, IV, aS.) Il (d1 Hacquerille) m’a fait grand plaisir. de vtCÔter la colère que j’avois contre le cardinal d’Estrées. (1726, IV, I74j 175,) Je vous prie de m’dter cette peine, il m’en reste encore assez. (VI, 181.)

Ce qui me fait souhaiter d’être en Provence, ce seroit afin d’être sincèrement affligée de la perte d’une personne (ma tante) qui m’a toujours été si chère. La liberté que sa mort me donnera m’ôtera une partie de ma tendresse et de mon bon naturel. (Gr. III, 84.) On dit. qu’il (Pompone) alloit trop souvent à Pompone, que cela lui dtoit l’exactitude. (VI, 119.)

Il (le comte de Guitaut) m’a flattée d’avoir pris plaisir à me redonner pour lui toute l’estime qu’on auroit pu ïa’dter, si je ne m’étois miraculeusement fiée à sa bonne mine; il m’a paru sincère et fort honnête homme. (Gr. III, a53.)

Je m’engage à vous dter le dessein de m’écrire beaucoup. (VI, 440.)

Je doute que cette journée toute remontée, qui ôte tout le commerce de manger et de causer les soirs, puisse plaire à 3Imc de Coulanges. (Autogr, IX, 527.)

J’admirerai la Providence, qui permet qu’avec tant de grandeurs et de choses agréables dans votre établissement, il s’y trouve des abîmes qui ôtent tous les plaisirs de la vie. (III, 335.) Vous ne m’dterez pas l’envie de voir cette affreuse grotte (de la Sainte-Baume). (Gr. III, 34.)

Quand vous voudrez m’dter les illusions et les fantômes qui ne font que passer; mais. ils me funt peur et me font transir, tout fantômes qu’ils sont: o7ez-les-moidonc,il il vous est aisé. (VI, 20.) Tous les Sanguins sont dans la joie; ils ont notre petite abbaye (de Livr^y, ils ont donné un prieuré, pour 61er la pension. (IX, 318.) C’est-à-dire, comme Perrin s’est permis de l’expliquer, en altérant le texte, dans son édition de 1754 « pour se libérer de la pension. »