Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/103

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

<reffollowp102>Mme de Sévigné connaissait. Ce Ferret fut mis à la Bastille le 3 0 août de l’année suivante, à cause des intrigues du Cardinal, qui avait entrepris de se faire élire évêque de Liège à l’insu du Roi. Voyez le Journal de Dangeau, à la date du 30 août 1688.</ref>

nous connoissons, vient d’envoyer à Mme de Chaulnes celui qui nous logera, pour accourcir notre voyage de deux jours, puisqu’au lieu d’aller à Moulins et puis à Bourbon, nous allons demain droit à Bourbon : nous n’avons que dix lieues à faire et voyez quelle avance ; cela me plaît tellement, qu’outre l’attachement que j’ai de bonne foi pour Mme de Chaulnes, qui n’auroit pas fait ce voyage sans moi, et la commodité infinie pour le petit bateau d’être attaché au grand, la certitude de ne pas perdre un moment et de vous voir revenir au-devant de nous, me fait préférer, pour cette fois, les eaux de Bourbon à celles de Vichy. Je vous remercie mille fois de vos soins et de vos bons avis ; l’eau de Bourbon ressemble tout à fait, quoi que l’on dise, à celle de Vichy : je suis toute portée pour la douche ; l y a vingt-deux lieues d’ici à Vichy, je coucherai demain à Bourbon : tout contribue à me faire prendre ce parti ; si vous étiez ici, vous me diriez : « Allez à Bourbon la Providence le veut. » J’y vais donc avec plaisir, et même avec confiance : si j’avois consulté M. Fagon[1] et m’y voilà. Rien n’est égal aux soins de Mme la duchesse de Chaulnes pour moi; elle ne me dit rien, mais je vois la joie qu’elle a que nous soyons ensemble. Je ne suis pas surprise que Savigny5. Terre à quatre lieues (au sud) de Paris (Seine-et-Oise, canton de Lonjumeau), qui appartenoit alors à M. le marquis de Vins, et qui appartient aujourd’hui à M. le comte du Luc. (Note de Perrin.) Voyez la lettre du 6 septembre 1671, tome II, p. 347 ; et ci-après la lettre du 9 octobre, p. 8. vous ait paru beau : c’est une situation admirable. S’il y a de vos lettres à Moulins, elles viendront à

  1. 2. Voyez tome V, p 444, note 2,