Page:Sévigné - Lettres, éd. Monmerqué, 1862, tome 8.djvu/535

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C'est dans ce temps qu'il était uniquement à propos de demander ce qu'on a voulu demander hors de propos [1] Mais il y a des gens qui ne veulent jamais avouer leur tort : Dieu les bénisse !

Mme de Vins nous a donné de bons avis, et nous a fait ce matin ses compliments, quasi sur le champ de bataille. Mme de Lavardin, Mme de la Fayette, Mme de Coulanges, m’ont envoyé prier de vous faire les leurs. Adieu, chère enfant[2] je suis trop heureuse de m’être donné quelques mouvements pour vous; c’est une joie qui va droit au cœur. Monsieur le Comte, vous y avez votre part je vous embrasse tous deux de tout mon cœur. Que dit M. Gaillard [3]de cette victoire ? Ah ! je vois sa

    Dangeau ,de quatre-vingt-quatre. Saint-Simon dit " qu'il était aveugle il y avait de longues années." (Additions au journal de Dangeau, tome,II, page 356.) La Gazette après avoir annoncé sa mort, dans le numéro du 26 mars, ajoute cet éloge : " Il s'était attiré l'éstime et la vénération du public, par sa personne et par son zèle exraordinaire pour le service du Roi. Puis elle dit immédiatement après que le Roi a nommé l'évèque et comte de Beauvais, air de France (de Forbin Janson), pour remplir la place de prélat commandeur de l'ordre du Saint-Essprit, vacante par le décès de l'évèque d'Arles.-- Mme d'Uxelles écrit au comte de la arde, le 18mars, c'est-à-dire,neuf jour après la mort de la mort de l'archevêque  : j'apprends avec un extrême déplaisir l'extrêmité de Monsieur l'archevêque d'Arles. Son âge doit ous consoler et la sainte vie qu'il a menée, car enfin il faut mourir, et pourvu que ce soit bien, c'est un sujet de grande consolation".

  1. 22. Voyez la lettre du 21 janvier 1689, p. 423 et note 1
  2. 23.Dans le texte de 1737 : « Adieu, chère enfant : il ne m'a pas été possible de vous parler d'autre chose aujourd'hui que de cet évangile du jour. Que dit M. Gaillard, etc  ».
  3. 24. Mme de Sévigné faisoit grand cas du mérite et de l’esprit de M. Gaillard, célèbre avocat du parlement d’Aix. Elle disoit, en parlant de lui, qu’il n’y avoit point de physionomie qui lui fût demeurée plus agréablement dans l’imagination que la sienne. (Note de Perrin, 1754.) Voyez encore sur lui et sur son frère le jésuite, p. 363, note 4, et p. 237, note 2.