Page:Saint-Martin - Poésies, 1860.djvu/38

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Les tourments seuls auront le droit de Voue instruire ;
Déjà même ma voix ne doit plus les conduire.
Oui, Phanor, en rentrant dans l’immortel séjour,
Un suprême décret allarma mon amour ;
L’Éternel me donna des ordres ineffables
De ne plus éclairer ces Poètes coupables
Qui, pour lui, n’ont jamais allumé leurs encenf.
J’obéis à ses lois, et mes divins accents
Se bornant à remplir les célestes portiques,
Il n’est plus accordé d’entendre mes cantiques
Qu’aux mortels dont l’esprit brûlant de piété,
Vient s’asseoir avec moi près de la vérité ;
Dans son séjour sa voix m’a permis de t’admettre,
Et puisqu’à mon pouvoir tu viens pour te soumettre,
Contemple les trésors que réservent les cieux,
A celui dont le cœur craint et chérit les Dieux,