STANCES
SUR
L’ORIGINE ET LA DESTINATION DE L’HOMME.
Flambeau surnaturel qui viens de m’apparaître,
Par toi s’explique enfin l’énigme de mon être.
C’est peu que ta chaleur se montre à mon esprit
Comme un torrent de feu qui jamais ne tarit ;
Je lis à la splendeur de ce feu qui m’éclaire,
Que je suis émané de sa propre lumière ;
Que des célestes lieux citoyen immortel,
Mes jours sont la vapeur du jour de l’Eternel.
Que tout cède à l’éclat que mon titre m’imprime !
Rien ne peut éclipser le rayon qui m’anime ;
Et vouloir attenter à sa sublimité,
C’est faire outrage, même à la Divinité.
J’en atteste ces droits dont la vérité sainte
Dans l’homme incorporel voulut graver l’empreinte,
Lorsqu’elle le fit naître au sein de ses vertus.
J’en atteste ces mots dans son temple entendus :