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iv
EPITRE.


sai qui a voulu l'achever, et Va fait je ne sai comment. Je me suis lassé de vous voir en si mauvaise compagnie, etj ai hardiment purgé vos écrits d’une suite manifestement indigne d’une société si honorable pour elle, et si peu pour vous.

Il en a été de même de votre Virgile travesti. Un officier François entreprit de le continuer, et fit imprimer en Hollande ses plattes bouffonneries. Un rimeur de Paris ou d’ailleurs, (car je ne sai ni son nom ni sa patrie) n’en fut pas content, en quoi il eut raison : et fit une nouvelle continuation aussi ennuyeuse que la première, en quoi il eut tort. Pour moi, ne sachant laquelle des deux préférer, parce qu’en effet elles sont également mauvaises, je les ai rejettées également.

Comme il y a des personnes d’assez mauvais goût pour regretter dans un livre le retranchement des choses mêmes les plus vicieuses, qu'à cela ne tienne qu’ils ne dictent cette nouvelle édition : ils trouveront toutes ces suites ensemble, à la fin, dans une espèce de hors-d’œuvre. J'ai d’ailleurs considéré qu’il importait fort à votre gloire,