Page:Scarron - Oeuvres T1, Jean-François Bastien 1786.djvu/311

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LA MAZARInADE. 285

De certaine chaise courante, Autre cheval de Pacolet ; Et de plus de ce cher balet, Ce beau, mais malheureux Orphée, Ou, pour mieux parler, ce Morphée , Puisque tant de monde y dormit, Ma foi, ce beau chef-d’œuvre mit En grand crédit ton éminence, Ou plutôt ton impertinence : Tes courtisanes, tes châtrés , Y furent des mieux chapitrés, Pour avoir fermé tes bougétes Aux Gueux qu’on appelle poètes : Si chers au feu Rouge-Bonnet, Qui savoit le mal qu’un sonnet, Qu’on a mal récompensé, cause ; Et qui craignoit sur toute chose , Que par ces divins affamés Ses beaux faits fussent diffamés : Pour avoir, dis-je , au verd de Pégase Été par trop raquedenase, N’en as-tu pas bien dans le cu ? Au lieu qu’en donnant quelque écu, Ton immortelle renommée Par l’Europe eût été semée, Et ne passerois point par-tout Pour un Forfante, et haye-au-bout ; Au lieu des vertus cardinales, Tu n’as rien que les animales,