Page:Schelling - Jugement sur la philosophie de M. Cousin, 1835, trad. Willm.djvu/79

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et de la littérature ; mais ne craignons pas de voir périr le véritable génie scientifique dans un pays comme la France, où, malgré tant de bouleversements, les études les plus solides et les plus profondes sont encore en honneur, et où, pour citer un exemple étranger à la philosophie, nous voyons s’élever des hommes comme Eugène Burnouf. L’amour de M. Cousin pour la philosophie allemande lui a été reproché comme une tendance anti-française il a, au contraire, fidèlement conservé ce caractère national pour qui, comme il le dit lui-même, la netteté, la précision, la clarté, la liaison parfaite sont un besoin.

Si quelqu’un est appelé à donner par la suite à la France une idée exacte de la marche de la philosophie moderne, c’est M. Cousin, qui réunit à un degré éminent et a montré, dans tous ses travaux, l’investigation persévérante, la pénétration, le calme et l’impartialité, toutes les qualités, en un mot, qui forment l’historien de la philophie, philosophe lui-même.

Ce que l’auteur a dit en particulier sur sa position, relativement à l’école théologique en France, mériterait, sous plus d’un rapport, d’être également pris en considération dans notre Allemagne.