Page:Schiller - Le Nécromancien ou le Prince à Venise, tome premier.djvu/194

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duquel il se trouvait si fort en arrière.

La lecture des ouvrages modernes lui parut devoir conduire le plus directement à ce but : il s’y livra bientôt avec cette ardeur qu’il portait ordinairement dans ses occupations favorites. Malheureusement, dans le choix de ses lectures, ce ne fut point à celles qui pouvaient former son cœur et développer sa raison, qu’il s’attacha de préférence : outre cela, son goût l’entraînait irrésistiblement vers tous ces objets qui semblent placés hors de la sphère de l’intelligence humaine. Pour ces choses-là, il ne manquait ni d’application, ni de mémoire ; mais son cœur restait vide et son jugement sans culture, tandis qu’il