Page:Segur - La Fortune de Gaspard.djvu/365

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est aimable, comme il me sert avec empressement.

Lucas.

Je n’y ai pas grand mérite, charmante sœur.

Gaspard.

Chère Mina, il faut partir. Voici deux heures que nous sommes ici, et mon père…

Mina.

Deux heures ! déjà ! Comme le temps passe vite. Adieu, ma bonne mère, dit-elle en mettant son châle et son chapeau ; je reviendrai bientôt et souvent, si Gaspard veut bien le permettre, ajouta-t-elle en jetant sur son mari un regard malin et riant. C’est Gaspard qui commande, et moi j’obéis.

— Je crois bien que ce sera le contraire, dit Gaspard en riant.

Mina embrassa sa belle-mère, qui le lui rendit avec usure, puis Lucas.

« Adieu, charmante sœur ; revenez bientôt, lui dit-il.

— Quand Gaspard voudra bien le permettre, répondit Mina en souriant.

Gaspard.

Petite malicieuse, vous savez bien que votre volonté est la mienne.

Vignette de Bertall
Vignette de Bertall