Page:Segur - Lettres de la comtesse de Segur.djvu/300

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à ce dur sacrifice. Tu iras chercher Jacques pour les vacances de Pâques ; peux-tu et veux-tu en retournant à Poitiers partir un jour plus tôt de Livet, amener Jacques jusqu’au Mans, où il trouvera Saint-Jean qui me l’amènera immédiatement et qui le ramènera à Poitiers, au collège ? Si un obstacle quelconque (il faut tout prévoir) t’empêchait de l’aller cherchera Poitiers, fais-le-moi savoir et autorise-moi à l’envoyer chercher pour le garder pendant la vacance ; Saint-Jean le ramènera par Nantes, qui est le plus court chemin jusqu’à Poitiers ; il va sans dire que les frais me regardent du moment qu’il t’aura quitté. J’attends ta décision avec inquiétude.



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À LA VICOMTESSE ÉMILE DE PITRAY


Kermadio, 31 mars 1871.


Chère enfant, la lettre de Jeanne m’apprend que vous ignorez mes changemens de projets ; tu me fais demander par quel train et quel jour j’arriverai. Tu n’as donc pas reçu les lettres que j’ai écrites avant les médailles et avec les médailles[1] ? Outre les tumultes de Paris qui peuvent se répandre et intercepter les chemins, la visite de Camille ne pourra avoir lieu qu’en avril, à cause de celle de Nathalie qui doit lui succéder… J’ai été peinée de devoir renoncer à vous embrasser tous, mon petit Jacques compris, pendant cette vacance de

  1. Ces lettres ne cous étaient pas parvenues.