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Note I. (page 103)

« N’être point malade, cela seul est un doux plaisir », disait, un jour, l’auteur de l’An 2440, qui a cette époque jouissait d’une santé constante et forte.

« La science économique des Pythagoriciens, observe M. A…, consistait à s’enquérir dans quel temps, dans quelle saison, les herbages, les légumes, les fruits pouvaient être le plus favorables à la santé du corps… La sobriété rend l’esprit sain… L’homme qui se tempère finit par se bien connaître ; il faut être sur une mer calme pour s’endormir avec sécurité. »

Note J. (page 122)

« Le sentiment, est-il dit dans les Études de la Nature prouve bien mieux que la raison… Celle-ci nous propose souvent pour but la satisfaction de nos passions les plus grossières, tandis que celui-là est pur dans ses désirs. Écoutez la raison, disent sans cesse vos philosophes moralistes ; mais comment ne voient-ils pas qu’ils nous livrent à notre plus grande ennemie ? Est-ce que chaque passion n’a pas sa raison. »

La raison qui proposerait pour but la satisfaction des