Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/104

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apprêter notre gibier, — Entre, beau jeune homme : la conversation à jeun est fatigante ; lorsque nous aurons soupé, nous te prierons poliment de nous raconter, de ton histoire ce que tu Voudras nous en dire.

GUIDERIUS. — Entrez, je vous en prie.

ÂRVIRAGUS. — La nuit est moins bienvenue pour le hibou, le matin moins bienvenu pourl’alouette, que vous ne l’êtes pour nous..

IMOGÈNE. — Merci, Monsieur.

ARVIRAGUS. — Je vous en prie, entrez. (Ils sortent.)

SCÈNE VII.

ROME. — Une place publique.
Entrent DEUX SÉNATEURS et des TRIBUNS.

PREMIER SÉNATEUR. — Voici la teneur de l’édit de l'empereur : puisque l’armée ordinaire est maintenant.occupée contre les Pannoniens. et les Dalmates, et que les légions maintenant en Gaule sont trop faibles pour entreprendre la guerre contre les Bretons révoltés, nous sommes invités à stimuler pour cette affaire le zèle de la noblesse..Il crée Lucius proconsul, et c’est à vous, tribuns, qu’il remet ses pouvoirs absolus pour fa levée immédiate des recrues. Longue vie à César !

PREMIER TRIBUN. — Est-ce que Lucius est général des forces ?

SECOND SÉNATEUR. — Oui.

PREMIER TRIBUN. — Il est maintenant en Gaule ?

PREMIER SÉNATEUR. — Avec Ces légions dont j’ai parlé, et que vos recrues sont destinées à renforcer : les termes de votre commission vous en diront le chiffre, et vous indiqueront l’époque où elles doivent être envoyées.

PREMIER TRIBUN. — Nous nous acquitterons de notre devoir. (Ils sortent.)