Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/121

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mandes à nos soins, et il -sera enterré comme, des soldats peuvent le faire. Sois gai ; essuie tes yeux : il est des chutes qui nous servent à.nous relever plus heureux. (Ils sortent.)

SCÈNE III.

EN BRETAGNE. — Un appartement dans le palais de CYMBELINE.
Entrent CYMBELINE, DES SEIGNEURS, PISANIO, et des gens de la suite.

CYMBELINE. — Retournez-y, et venez me dire comment elle se trouve ? (Sort un assistant.) Une fièvre causée. par l’absence de son fils, Un délire qui met sa vie en danger : — cieux, de quels coups redoublés vous m’accablez en même temps ! Imogène, la plus grande de mes. consolations, disparue ; ma reine, au lit, dans un état désespéré, et cela au moment où des guerres terribles me menacent ; son fils qui. serait si nécessaire pour..le moment, parti : tout cela me frappe à m’enlever tout espoir de bonheur ! — Mais quant à toi, camarade, qui nécessairement dois savoir où elle est allée et qui fais si bien l’ignorant, nous t’arracherons la vérité par de cruelles tortures.

PISANIO. — Sire, ma vie est à vous, et je la remets humblement à votre volonté : mais quant à ce qui est de ma maîtresse, je ne sais pas où elle est, pourquoi elle est partie, ni quand elle se propose de revenir. Je conjure Votre Altesse de me considérer comme son loyal serviteur.

PREMIER SEIGNEUR. — Mon bon Suzerain, le jour où l’on

a découvert que la princesse était absente, il était ici :

j’oserais jurer qu’il est sincère, et qu’il accomplira loyalement tous ses devoirs de soumission. Pour ce qui est de Cloten, on le cherche avec toute la diligence imaginable, et sans aucun doute on le trouvera.

CYMBELME. — C’est un moment plein de tracas. — (À Pisanio.) Nous voulons bien vous lâcher pour l’heure ;