Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

promis à Jules César de payer, : nous trouvons cependant dans les écrivains romains qu’après la mort de Jules César, lorsqu’Auguste prit le commandement de l’empire, les Bretons refusèrent de payer le tribut : en cette occasion, ainsi que Cornélius Tacitus le rapporte, Auguste, étant occupé ailleurs, fut obligé de fermer les yeux^, quelque vivement pressé qu’il fût par ceux qui étaient désireux de voir la fin de ces royaumes britanniques ; enfin dans ia dixième année après la mort de Jules César, qui fut a’peu près la treizième du règne du dit Théomantius, Auguste se décida à passer avec une armée en Bretagne....

« Si cette dispute qui parait s’être élevée ; entre les Bretons et Auguste fut soulevée par Kymbelîne ou quelque autre prince des Bretons, je ne saurais l’affirmer :-car nos historiens rapporLent que Cymbeline ayant été conduit à Rome et fait chevalier à la cour d’Auguste, se montra toujours ami des Romains, et eut une répugnance particulière à rompre avec eux, parce qu’il ne voulait pas priver la jeunesse bretonne du privilège d’être élevée parmi les Romains et d’apprendre d’eux les mœurs. des hommes civilisés et l’art des choses militaires, » (IIOLLINSHED.) Nous n’avons pas besoin de faire remarquer à notre lecteur que tout ce récit est. absolument fabuleux. Le brave Hollinshed est si peu ferré sur son histoire romaine qu’il fait succéder immédiatement Auguste à Jules César, et qu’il a l’air de croire qu’à cette époque l’empire était depuis longtemps établi à Rome.

2. Allusion probable à ces enseignes représentant des emblèmes demçtier ou autres qui ornaient les façades des boutiques et des marchands, et qui étalent fréquemment accompagnées de sentences facétieuses, telles que celle-ci : à bon vin, pas d’enseigne.

ACTE II.

1. When I kissed the jack, terme du jeu de boules, par lequel on désignait la petite boule qui servait de point de mire. Cependant selon M. Staunlon elle était le plus souvent désignée sous le nom de Maîtresse.

2. Autrefois les parquets étaient couverts de nattes déjoues en guise de tapis, ainsi que nous l’avons maintes fois mentionné dans nos notes antérieures.

3. Les commentateurs font observer justement que l’histoire de Philomèle est en parfait accord avec celle d’Imogène destinée à souffrir aussi d’une atroce injure. Cette lecture choisie par Shakespeare est une de ces coïncidences étranges comme la vie né manque jamais d’en présenter au moment de quelque grave catastrophe, c’est comme un oracle obscur qui prédît à Imogène le sort qui l’attend.

4. C’était autrefois une coutume dans les maisons seigneuriales de faire prêter serment de fidélité aux serviteurs, lorsqu’ils entraient en fonctions. (PERCT.)

5. Tout ce passage est littéralement traduit de l’Arioste. Cherchez au vingt-septième chant de l’adorable Orlando furioso le passage où Rodo-