Page:Shakespeare - Œuvres complètes, traduction Montégut, Hachette, 1873, tome 10.djvu/67

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avec vos jeux de.doigts, bon ; nous essayerons aussi avec la langue : si rien de cela ne réussit, comme il lui plaira ; mais moi je ne céderai jamais. Commencez par quelque chose d’excellemment bien. inventé ; continuez ensuite par un air. d’une douceur merveilleuse, sur des paroles d’une ;-richesse admirable, — et puis — laissons-la réfléchir.

CHANSON.

Écoutez ! écoutez 1 à la porte du ciel chante l’alouette,

Et-Phoebûs commence à se lever

Pouf abreuver" ses coursiers à ces eaux

Qui dorment dans les calices des fleurs ;

Et les soucis clignotants commencent

À ouvrir leurs yeux d’or.

En, même temps que toutes les jolies choses,

Ma douce Dame, levez-vous :

Levez-vous, levez-vous !

CLOTEN. — Là-dessus, partez. Si cela pénètre, je tiendrai votre musique pour ce qu’il y a de meilleur—au inonde : si cela ne pénètre pas, c’est qu’il y a un vice dans ses oreilles que des crins de cheval, des boyaux de chat, et une voix d’eunuque châtré par-dessus le marché ne guériront jamais. (Sortent les musiciens.)

SECOND SEIGNEUR. — Voici venir le roi.

CLOTEN. — Je suis heureux d’être debout si tard, car c’est la raison-pour laquelle je sais debout si -matin- : il, ne peut que donner son approbation paternelle à la galanterie que je viens de faire.

Entrent CYMBELINE et LA REINE.

CLOTEN. — Bonjour à Votre Majesté, ainsi qu’à nia gracieuse mère.

CYMEELINË. — Est-ce que vous faites ici faction à la porte de notre opiniâtre fille ? ne sorfira-t-elle pas ?

CLOTEN. — Je l’ai attaquée avec de la musique, mais elle n’y accorde aucune attention.