Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/111

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Va ! je ne t’en veux pas. D’un bonheur éphémère
Je porte le regret et la mémoire amère
D’un cœur ferme et que rien ne peut faire ployer.

Qu’importe qu’en saignant ma blessure se creuse !
Je ne veux rien de toi que que te savoir heureuse
Et ne demande rien au temps que d’oublier !

                      ***

Tu ne savais donc pas comme je t’eusse aimée,
De quel culte fervent j’eusse adoré tes pas,
Dans quel monde d’amour je t’aurais enfermée !
Non ! pour m’avoir trahi tu ne le savais pas !

Cruelle, que veux-tu maintenant que je fasse
De ce torrent d’amour qui me brûle le cœur