Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/113

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Sur un mot de toi je cours à tes lèvres
Y boire le vin lâche des pardons !

O femme, ta force est notre faiblesse.
Heureux qui, sentant monter sa rancœur
Cesse de baiser la main qui le blesse
Et de tes mépris protège son cœur !

                      ***

Ne souffre plus ! Tu vois que je suis résigné.
Ma peine cependant est égale à la tienne.
Car il n’est, dans mon cœur, rien qui ne t’appartienne
Et le sang que tu perds c’est moi qui l’ai saigné !

Ne souffre plus. Ton mal n’est pas sans espérance.
Tu ne saurais aimer à moins qu’on t’aime aussi.