Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/114

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Mais moi qui t’aime, hélas ! sans retour ni merci,
Mon deuil est plus amer et pire ma souffrance !

Ne souffre plus ! Espère et regarde ces fleurs.
Le printemps t’y sourit, même en ces jours moroses.
Le destin qui te fit belle comme ces roses
Comme elles te fera renaître sous les pleurs !

                      ***

Et comment serais-je rebelle
A ses regrets, à ses serments ?
Double secret de mes tourments :
Je suis lâche autant qu’elle est belle !

Mais ne crois pas, au moins, cruelle
Que je ne sache que tu mens.