Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/135

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Des larmes mouillèrent mes yeux
Et mon cœur s’en fut en poussière.
— Ô les beaux matins de printemps,
Où l’âme, aux fleurs appareillée,
Des baisers de l’aube mouillée,
S’emplit de rayons éclatants.

Le vent a séché sur les fleurs
Ce duvet brillant d’eau céleste ;
De celle qui causa mes pleurs,
A peine un souvenir me reste.
— Ô les beaux matins de printemps !
Pour la nature et pour la vie,
Votre douceur, trop tôt ravie,
Ne dure que bien peu d’instants !