Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/164

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Ta main tenait la clef formidable d’une ère :
Et c’est pourquoi ton nom, comme un bruit de tonnerre,
De l’avenir ouvert doux et sublime enfant,
Sonne encore aujourd’hui dans l’écho triomphant !

Hugo ! Victor Hugo ! — Cri des saintes batailles
Où le Juste et le Beau vainquirent à la fois,
Où, — pareil à l’armure aux profondes entailles, —
L’âge de fer s’ouvrit devant l’âge des Lois !

Hugo ! Victor Hugo ! — Nom que la foule acclame !
Large comme la mer et pur comme la flamme,
Par les rocs déchirés et les buissons épais,
Tu creusas le sillon de l’éternelle paix !

Hugo ! Victor Hugo ! — Mots, qu’en lettres brûlantes,
Le temps écrit au front des âges à genoux,
Orgueil des bons, effroi des gloires chancelantes,
Salut, ô nom sacré du plus grand d’entre nous !