Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/168

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MAI


 
MAI passe dans les champs comme un enfant de chœur,
De ses petites mains versant avec délices,
Dans les grands lys ouverts ainsi que des calices,
Des larmes du matin la céleste liqueur.

Devant l’ostensoir d’or que le soleil vainqueur
Dresse sous le dais bleu du ciel aux azurs lisses
Comme un enfant de chœur sous ses blanches pelisses
Mai s’agenouille et chante un doux hymne à plein cœur.