Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/218

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II


Je suis l’obscur amant de ta beauté farouche
Et voudrais seulement, dans l’ombre confondu.
M’asseoir encore au seuil de mon rêve perdu,
Comme le pâtre à l’heure où le soleil se couche !

Ta rigueur a posé le silence à ma bouche
Et refermé mon cœur sur l’espoir défendu ;
Car, plus lointain que l’astre au fond du ciel pendu
Ton éclat luit plus haut que ce que ma main touche.