Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/220

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III


Le temps a tout jeté par terre d’un coup d’aile,
Tout hormis mon amour, — tout hormis ta beauté !
Les autres dieux ont fui le temple dévasté
Où, pour toi seulement, fume un encens fidèle.

Ta grâce resplendit sous mon front tout plein d’elle,
Et, sur les vains débris de la réalité,
Ton souvenir grandit, lys pur qu’a respecté
L’automne qui fleurit les tombeaux d’asphodèle.