Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/222

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IV


Tout vit encore en toi de ce qu’en toi j’aimais !
La Beauté d’autrefois tout entière demeure :
Mais, comme dans le rêve où sans trace, fuit l’heure,
Autrefois c’est hier — autrefois c’est jamais.

Tout ce qui fut ma vie étant mort désormais,
Pour me ressouvenir j’attendrai que je meure.
Jusque-là, puisque tout hormis t’aimer est leurre,
Content de ta pitié, je t’aime et me soumets.