Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/236

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XI


Mon âme est comme un lac immobile et dont l’onde
Sous le fouet des vents n’exhale qu’un doux bruit,
Mystérieux, lointain, plaintif ; et, chaque nuit,
Une image descend dans son ombre profonde.

Comme l’astre d’argent qui, de sa flamme, inonde
L’eau calme où, dans l’azur, son front se double et luit,
Ton front pur et charmant, par mon rêve conduit,
S’y penche avec l’éclat majestueux d’un monde.