Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/238

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


XII


Sur le deuil de mon cœur cette ivresse flamboie
D’avoir été l’élu qui meurt de ta Beauté.
Aussi haut que ton vol dans l’azur indompté,
J’aurai monté mon cœur pour t’en faire une proie.

L’aigle désespéré qui dans l’éther se noie,
Pour fixer l’astre ardent dont l’orgueil l’a tenté,
Sentant dans ses yeux morts s’éteindre la clarté,
Goûte dans ce martyre une sublime joie.