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XV


Fuyant le ciel menteur des espérances vaines,
Mes jours coulent, muets et lents comme un Léthé.
Un sort inexorable a fait de ta Beauté
La mer vers qui s’en va tout le sang de mes veines.

Sous l’or des Paradis et l’ombre des géhennes,
Il court indifférent, vers toi seule emporté,
Roulant comme un torrent par les vents fouetté,
D’inutiles amours et d’inutiles haines.