Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/254

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XX


L’aile rose du jour, en s’ouvrant sur la Terre,
Éparpille un duvet d’or clair à l’horizon ;
L’aigle a brisé son œuf et quitté sa prison.
Le soleil monte aux cieux sa gloire solitaire.

Il laisse l’orient, ouvert comme un cratère,
Tendre encore vers lui sa rouge floraison,
Et lentement s’étendre en une exhalaison
De vapeurs où le vent léger se désaltère.