Page:Silvestre - Le Pays des roses, 1882.djvu/256

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XXI


Sur le chêne où l’automne a mis ses tons de cuivre,
J’ai, du bout d’un couteau, creusé profondément
Ton nom pour le relire, alors qu’au ciel, bramant
Le vent effeuillera la forêt comme un livre.

Sur la vitre où l’hiver a mis ses fleurs de givre
J’ai tracé ton nom cher avec un diamant.
Pour le relire après que le jardin charmant
Sous les tièdes soleils aura cessé de vivre.